mercredi 30 décembre 2009

Une recette de Martine : Tapas de crevettes aux tomates

Une p’tite vite entre deux emballages de cadeaux de Noël! J’ai présenté cette salade de crevettes telle quelle, au milieu d’une table remplie de tapas dans lesquels on pigeait à volonté. (...) Inutile de saler — les crevettes et les olives noires le sont déjà — et d’assaisonner — on veut bien goûter le piment de Sainte-Béatrix. On ne fait pas plus simple, vraiment!

La recette aux Banlieusardises.

Une recette de Martine : Escargots à l’huile citronnée et pimentée

Il y a de ces soirs… On repoussait le moment de faire l’épicerie depuis trois jours, mangeant des restes et économisant le lait (le gros poste budgétaire de la maison, et principale raison de retourner à l’épicerie). Mais là, vraiment, il n’y avait plus rien à manger.

La recette aux Banlieusardises.

jeudi 19 novembre 2009

Récolte 2009

Et voilà, la récolte 2009 est en vente chez nos détaillants. Veuillez consulter la liste des points de vente dans notre site Web.

mercredi 16 septembre 2009

Une recette de Martine : Haricots à la niçoise

Les haricots venaient du jardin — d’où leur rareté: la marmotte est passée avant moi. Et les tomates… ne sont en fait qu’UNE tomate: la méga-Opalka dont je vous parlais il y a quelques jours. Avec aussi un oignon rouge, des fines herbes du potager et un peu de piment de Sainte-Béatrix, on tenait-là une réussite assurée.

La recette aux Banlieusardises.

samedi 29 août 2009

En France aussi, c'est la récolte

Lu dans le site de FR3 Aquitaine, La récolte du piment d'Espelette.

C'est une production en pleine croissance au pays basque. En 10 ans, le nombre de pieds cultivés est passé de 200 000 à 1 million 2! Et le nombre d'exploitants a triplé. On en compte une centaine aujourd'hui, tous implantés sur un terroir AOC bien déllimité.Plantés au printemps, les piments arrivent à maturité entre Août et Octobre. La récolte vient de commencer et continuera jusqu'à l'automne.

On a parlé de nous...

Dans La Presse, L'arche de Noé des piments (22 août 2009)


Dans L'Action, Sainte-Béatrix réputé pour ses piments! (22 août 2009)

mercredi 5 août 2009

Pourquoi les pucerons?

J'ai reçu deux courriels demandant des éclaircissements sur mon billet précédent (Opération coccinelle), notamment sur les raisons justifiant une intervention « musclée » pour éliminer les pucerons dans une culture de piments. C'est vrai que j'avais négligé cet aspect. Résumons.

Les pucerons (membres de la famille des Aphidides) ont comme tous les êtres vivants des fonctions dans la nature. Principalement, ils participent au contrôle des populations des plantes hôtes, et servent de nourriture à de nombreux insectes prédateurs. On compte au moins 4 000 espèces de pucerons présentes dans toutes les régions du globe, sauf en Antarctique. Ils sont présents sur de nombreuses cultures comme les vignes, les rosiers, les cerisiers, les pommiers, etc.

Le problème c'est l'ampleur des dommages qu'ils peuvent causer à une culture. Tiré de la fiche d'information de l'Insectarium de Montréal (voir référence plus bas)  : « Ces dégâts sont dus au fait que les insectes sucent la sève des végétaux. Certaines espèces injectent aussi des toxines et des virus dans les plantes avec leur salive. L'action des pucerons peut affecter les hormones de croissance de la plante et provoquer l'apparition de symptômes divers. Parmi ces symptômes, on note une croissance ralentie, un flétrissement de la plante, une diminution de sa résistance et des malformations sur les feuilles et les bourgeons. Les feuilles flétrissent, jaunissent, se recroquevillent, s'enroulent, se déforment ou tombent. Les aiguilles des conifères deviennent rabougries.[...] Lorsqu'ils sont en très grand nombre, les pucerons peuvent aussi faire mourir des branches d'arbres ou des arbres entiers.[...] Les plantes en santé peuvent très bien supporter la présence de quelques pucerons. Les problèmes surgissent quand ces insectes deviennent très nombreux. »

Que ce soit dans les vignobles ou en serriculture, le problème s'avère aigu, car « Les pucerons étant souvent associés à une plante précise, plus la diversité végétale est grande, moins les risques d'infestations sont importants. » Et inversement, plus un espace de culture est spécialisé, plus le risque d'infestation sera grand.

En outre, selon les chercheurs de l'Institut national de recherche agronomique (INRA) de France, le réchauffement climatique augmente la biodiversité des pucerons. « Le réchauffement climatique est devenu une des principales préoccupations de nos sociétés. Les chercheurs de l'INRA, avec leurs partenaires, évaluent son impact sur les populations de pucerons, insectes majeurs, car ils constituent une ressource alimentaire importante des écosystèmes et comptent parmi les principaux ravageurs des cultures en milieu tempéré.[...] Le nombre d'espèces de pucerons a augmenté très sensiblement au cours des 40 dernières années : une espèce par an et par site en moyenne soit environ 8 espèces de plus par degré Celsius supplémentaire. »

Si les perspectives sont sombres, le problème des pucerons n'est pas nouveau. Déjà en 1885, le chercheur français Jules Lichtenstein de Montepellier publiait sa Monographie des aphidiens, un ouvrage magistral fruit de plus de 25 ans de recherches sur le phylloxéra de la vigne (puceron ravageur) qui sévit toujours dans certains vignobles. 

Lectures complémentaires

Wikipédia
Aphidoidea

Insectarium de Montréal
Les pucerons (fiche)

Institut national de recherche agronomique (INRA)
Le réchauffement climatique augmente la biodiversité des pucerons

Jules Lichtenstein
Les Pucerons : Monographie des aphidiens

mardi 4 août 2009

Opération coccinelle

Nous avons procédé en fin de semaine à une première dispersion de coccinelles en serre pour lutter contre un début d'infestation de pucerons. L'an dernier, le problème des pucerons s'était manifesté assez tard en saison, soit vers la mi-septembre. Nous avions alors contenu le problème à l'aide d'un insecticide-maison à base d'ail tel que suggéré par Yves Gagnon dans son ouvrage Le Jardin écologique. Il s'agit de faire macérer 20 g d'ail haché dans 20 ml d'huile végétale pendant 24 heures. On ajoute ensuite la mixture à 1 litre d'eau et 10 ml de savon biodégradable, on mélange le tout et on filtre pour obtenir un concentré qu'on diluera dans quatre fois son volume d'eau pour vaporiser.

Je dis bien que nous avions « contenu » le problème, car nous ne parvenions pas vraiment à éliminer complètement les indésirables pucerons, malgré les vaporisations répétées de l'insecticide concocté.

En outre, si la préparation et la vaporisation de cet insecticide biologique peuvent se prêter à un potager de petite ou moyenne taille et s'avérer alors efficaces, c'est autre chose quand on a à traiter des centaines de plants.

Nous optons donc cette année pour une nouvelle méthode biologique d'élimination des pucerons : les coccinelles. Les coccinelles raffolent des pucerons, mais ne s'attaquent jamais aux plantes. La théorie est la suivante : si des pucerons s'installent dans votre espace de culture, vous libérez des coccinelles qui leur feront la guerre, s'en nourriront, pondront des œufs et se multiplieront tant qu'il y aura des pucerons. Les larves de coccinelles sont, paraît-il très voraces.

Il s'établit donc un équilibre entre les pucerons et leurs prédateurs naturels que sont les coccinelles. En revanche, si elles vous débarrassent de tous les pucerons, elles quitteront votre milieu de culture à la recherche de nourriture ailleurs. Et si les pucerons reviennent, rien ne dit que les coccinelles reviendront elles aussi. Il vous faudra alors intervenir de nouveau et libérer un nouveau bataillon de coccinelles.

Il existe plusieurs distributeurs de coccinelles qui ont pignon sur Web (Québec, Canada, France), et des colonies de coccinelles sont également disponibles dans quelques centres de jardinage, mais nous avons acheté les nôtres de Natural Insect Control (NIC), une petite entreprise de Stevensville (Ontario), qui offrait le meilleur rapport quantité/prix et les modalités de livraison les plus sûres (Poste Canada, service accéléré). Les services de l'entreprise destinés aux serriculteurs sont dirigés par une entomologiste diplômée, et NIC élève et vend aussi divers autres insectes pour l'élimination biologique des ravageurs (mantes religieuses, chrysopes, etc.).

Les coccinelles sont livrées dans une boîte ventilée contenant un petit sachet de toile légère et un cryosac pour les garder au frais. Dès leur arrivée, il vous faut prendre soin de mettre la boîte au frigo pour « endormir » et calmer les coccinelles après leur périple postal jusqu'à ce que vous soyez prêt à les libérer. Pour une surface de 50 mètres carrés, il faut compter environ 1 000 coccinelles. On suggère de les libérer en milieu de culture, au pied des plantes ou sur les feuilles, une fois le jour tombé et après avoir arrosé les plantes de sorte que les coccinelles aient de quoi boire dans leur nouveau milieu de vie.

Important : il ne faut pas utiliser d'insecticide au cours des deux semaines précédant l'intervention des coccinelles. D'une part, l'insecticide réduirait la quantité de nourriture disponible aux coccinelles et à leurs larves. D'autre part, certains résidus pourraient nuire à leur développement et à leur santé.

L'eau est essentielle pour les insectes. Pour leur assurer un approvisionnement en eau, nous avons demandé à un ami restaurateur de conserver pour nous une certaine quantité de coquilles de palourdes vides. Il suffit ensuite de bien les nettoyer pour les dégager de tout résidu alimentaire (laissez-les à l'extérieur quelques jours, les fourmis s'en chargeront), puis de les glisser sous les points de distribution du système d'irrigation goutte à goutte de sorte à recueillir de l'eau, à défaut de quoi de disposer ces petits « bols » d'eau un peu partout dans votre espace de culture sans oublier de les réapprovisionner.

Rappelons que ce ne sont pas les spécimens adultes de coccinelles qui assureront une élimination à long terme des pucerons. Certes, une fois libérées, les coccinelles adultes dévoreront des pucerons (elles s'alimentent surtout la nuit), mais les femelles pondront des oeufs au sein des colonies de pucerons. Par la suite, les larves commenceront à se nourrir de pucerons. Comme les larves ne sont pas munies d'ailes, elles resteront de deux à trois semaines sur leur plante d'accueil et assureront ainsi l'élimination des pucerons. Les adultes ailés pourront s'envoler et disparaître, mais ne désespérez pas, les larves seront à l'œuvre.

vendredi 31 juillet 2009

Enfin!

Enfin un piment rouge à 100 %! L'an dernier, le premier piment complètement rouge avait été récolté le 14 juillet. Cette année, c'est avec deux semaines de retard que le premier spécimen bien rouge est apparu. Ailleurs dans la serre on commence à constater d'autres signes de mûrissement qui signalent (enfin) l'approche des activités de récolte qui se poursuivra, on l'espère, jusqu'au début octobre. Mais rouge ne signifie pas mûr. Il reste à ce spécimen encore quelques jours pour qu'il soit fin prêt, ce qui se percevra davantage au toucher qu'à la couleur. Hier, l'auteure culinaire Kate Hill installée installée à Camont dans le sud-ouest de la France signalait aussi l'apparition de son premier piment gorria bien rouge dans son potager. C'est la saison!

Ici, l'arrivée jugée tardive peut être attribuée à deux facteurs : la météo inclémente (sujet sur lequel je ne m'étendrai pas) et une technique de transplantation différente de celle utilisée l'an dernier. Nous avons volontairement « pincé » les fleurs qui apparaissaient déjà sur les plantules au moment de les transplanter, un technique qui, dit-on, favorise l'enracinement avant le développement de la plante.

Pour ce qui est des tomates (Montreal Tasty), les plants atteignent maintenant deux mètres (ceux de notre coloc de serre, des Rose-Aimée, arrivent à trois mètres!) avec une belle floraison et une fructification prometteuse. Même les drageons repiqués portent maintenant des fleurs et certains atteignent un mètre.

Il ne reste plus qu'à se souhaiter du soleil. Beaucoup de soleil...

jeudi 9 juillet 2009

Madame Kayler aime bien

Véritable pionnière de la chronique gastronomique au Québec, Françoise Kayler nous fait l'honneur d'une mention dans son blogue.

Quel est le lien entre le Pays Basque et Lanaudière? Espelette et Sainte-Béatrix. Et Christophe Colomb qui aurait apporté en Europe, ce fameux piment qui est revenu en Amérique... le piment devenu d'Espelette, que l'on cultive maintenant à Sainte-Béatrix et qui est vendu sous ce nom.

C'est un piment particulier, chaud, mais non brûlant, parfumé et, même, fruité.

Au printemps dernier, les élèves en formation en Cuisine supérieure à L'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec et leurs professeurs, ont inscrit le piment de Sainte-Béatrix au menu d'un souper gastronomique de fin de session.

Le billet complet sur Gastronote.

samedi 4 juillet 2009

Une recette de Julio : Sauce Huancaina

Voici une sauce/trempette toute estivale, une adaptation d'une sauce typique de la province de Huancayo au Pérou. N'hésitez pas à napper cette sauce sur un pavé de saumon, des crevettes, une poitrine de poulet, un chou-fleur. Elle convient aussi aux trempettes pour crudités et relève d'une manière fort agréable les salades de pâtes.

Ingrédients :

- une cuillerée à soupe de Piment de Sainte-Béatrix
- 100 g de feta
- un œuf cuit dur
- 125 ml de lait (plus ou moins selon la consistance désirée)
- huile de pépins de raisin ou huile végétale de qualité au goût neutre

Mettez tous les ingrédients dans le mélangeur et mélangez jusqu'à l'obtention d'une sauce lisse. Ajoutez un filet d'huile et le tour est joué.

Cette recette me vient d'un cuisinier et styliste culinaire péruvien installé à Montréal, Julio Guerra. Il publie sur Flickr des photos de certaines de ses créations.

Bon appétit!

Contrer les maladies fongiques

L'abondance de précipitations sur le sud du Québec ces derniers temps commence à causer bien des ennuis à certaines cultures affectées par des maladies fongiques dont le mildiou, l'oïdium, la pourriture grise et la mosaïque des légumes. Le site Jardin à manger consacre une page à ces vilaines maladies causées par les champignons et, selon la nature de l'infection, propose des solutions biologiques (purin d'ortie, décoctions d'ail ou de prêle, etc.).

J'entends déjà dire « Oui, mais tu produis en serre... il ne pleut pas dans une serre... » C'est convenu, mais si des conditions d'humidité prévalent à l'extérieur, sans période d'assèchement, les cultures en serre risquent d'être affectées par des maladies fongiques.

Pour ma part, j'obtiens d'excellents résultats avec le « thé de compost aéré », qui consiste à oxygéner un mélange eau/compost durant la macération pour stimuler la vie bactérienne aérobique.  Les bactéries aérobiques dévoreront les bactéries anaérobiques qui peuvent être nuisibles aux plantes. En plus de servir d'amendement de sol comme le thé de compost simple, la version aérée constitue un puissant fongicide et antibactérien qui s'avère utile par temps humide.

Remarque : Je produis en mode biologique, donc les produits cités plus bas sont certifiés bio.  Je tiens à préciser n'avoir aucun lien commercial ou autre avec ces fabricants, ni leurs distributeurs, outre le fait que j'utilise leurs produits.

Matériel

Il faut évidemment du compost «mûr».  Évitez les composts trop jeunes ou ceux contenant du fumier qui n'aurait pas eu le temps de fermenter et de se décomposer entièrement.  Pour ma part j'utilise le Biomax d'un NPK 1,8/1,8/1,8.

Il vous faudra aussi un contenant approprié.  J'utilise un seau blanc en plastique de 22 litres (5 gallons) semblable à ceux qu'on trouve dans les quincailleries ou chez les marchands de peinture.  Méfiez-vous des seaux usagés qui auraient pu contenir des substances chimiques ou toxiques.  En achetant un seau neuf, vous aurez l'esprit en paix.

L'aération du mélange se fait à l'aide d'une petite pompe à air qui sert à oxygéner les aquariums et qu'on trouve dans les animaleries.  Vous aurez aussi besoin d'une pierre d'aération rectangulaire, et d'une certaine longueur (selon votre installation) de tube flexible pour relier la pierre d'aération à la pompe.

Prévoyez aussi un outil (simple morceau de bois) pour brasser le mélange.

Vous devrez aussi avoir à portée de la main une substance sucrée facilement soluble dans l'eau comme de la mélasse.  J'utilise de la mélasse noire biologique.

Composition

Commencez par remplir le seau d'eau aux trois quarts de sa capacité.  L'eau de pluie ou de source est recommandée.  Si l'eau du robinet est traitée (chlore, fluor, etc.), je vous suggère de faire fonctionner l'aérateur durant 24 heures avant d'y ajouter le compost de manière à permettre l'évaporation des produits chimiques que l'eau pourrait contenir.

Les proportions peuvent varier selon les recettes et leurs auteurs, mais j'utilise un litre de compost que je verse dans l'eau en brassant le tout vigoureusement pour que les agrégats se détachent.  Si ce n'est déjà fait, actionnez l'aérateur.

Ajoutez ensuite un quart de tasse de mélasse noire.  Je vous recommande de la diluer d'abord dans de l'eau chaude, elle sera plus facile à intégrer à votre mixture.  Le rôle de la mélasse est de nourrir les bactéries aérobiques pour éviter qu'elles se détruisent entre elles.  Elle contient aussi des oligo-éléments utiles aux plantes (calcium, fer, magnésium, etc.) qui se retrouveront dans votre thé, donc dans votre sol.

Il importe de brasser votre mélange au moins deux fois par jour en remuant bien le fond du seau.  À température ambiante, votre thé sera prêt en 3 à 5 jours.  Si la température ambiante est trop élevée (exposition du seau au soleil, fabrication dans une serre, etc.), soit la maturation prend plus de temps, soit elle échoue complètement.

Le signe le plus tangible pour déterminer si votre thé est prêt est la formation de grosses bulles en surface.  Elles peuvent atteindre plusieurs centimètres.  C'est d'ailleurs pourquoi il ne faut remplir le seau qu'aux trois quarts.  À ce stade-ci, il est prêt à l'utilisation.   Il se maintiendra encore quelques jours, selon que vous y ajoutiez une très légère dose de mélasse pour continuer d'alimenter les bactéries. Un compost mûr dégage très peu d'odeur, le processus peut donc s'effectuer sans problème à l'intérieur ou sur un balcon.  Si votre mixture dégage une odeur désagréable, c'est probablement parce que le compost utilisé n'était pas mûr.  Il ne faut pas utiliser un thé qui dégage une odeur désagréable, il pourrait davantage nuire à vos plantes que les aider.

Utilisation

Une fois votre thé de compost arrivé à maturation, il sera prêt à vaporiser sur les plants atteints de champignons. Pour ce qui est de la vaporisation foliaire, il faudra filtrer le thé avant de le verser dans un vaporisateur, car les particules en suspension risqueraient de bloquer la buse du vaporisateur.  Je déconseille la passoire, tout comme la mousseline à fromage, car elles ne sont pas assez fines.  Utilisez plutôt un bas de nylon.  Utilisez une solution d'une partie de thé pour quatre parties d'eau, et 15 ml de savon biodégradable par litre comme agent surfactif pour une meilleure adhésion à la surface des feuilles.  Si la vaporisation vise à détruire des fongus ou à contrer des infections bactériennes, il importe de vaporiser les feuilles des deux côtés.

Pour la vaporisation foliaire, on peut se procurer un bon vaporisateur à pression si on a beaucoup de plantes à traiter, sinon on peut réutiliser un vaporisateur de nettoyant bio.

Vous pourrez aussi rincer votre matériau de filtrage, et utiliser l'eau de rinçage comme décrit ci-haut pour les résidus de fond de seau.

Autres considérations

Les compositions de thés de compost sont multiples, il est possible de faire nombre d'expériences selon les ratios NPK des composts disponibles.

Par exemple, constatant une carence en azote de certains plants en serre, j'ai préparé un thé de compost selon la recette décrite ci-haut, sauf que j'ai utilisé 500 ml de compost de fumier de chauve-souris (guano) de marque Acadie (NPK de 12/2/2, forte teneur en azote).  L'effet correctif s'est fait sentir trois jours après l'application (fertigation et vaporisation).

Un avantage du thé de compost bio c'est, contrairement aux préparations chimiques «dures», la quasi-impossibilité de surdose.  Il convient toutefois de respecter la consigne pour sols secs ou humides énoncée plus haut.

Sur des produits comestibles, il est recommandé de ne pas vaporiser à moins de sept jours de la date prévue pour la récolte.  

Si vous n'avez pas besoin d'une telle quantité de thé, je ne vous recommande pas de tenter de produire du thé en plus petite quantité, le calcul des proportions devient difficile et il semble falloir une masse critique pour le développement du thé.  

Comme on ne peut entreposer le thé de compost plus de 24 heures dans un contenant fermé (anaérobie), pourquoi ne pas le partager avec des voisins ou des amis? Ils vous en seront reconnaissants.  Il peut aussi fort bien servir d'engrais pour les plantes d'intérieur.  

Enfin, une fois l'opération terminée, lavez bien votre matériel avant de le ranger ou d'entreprendre la fabrication d'un autre lot de thé afin d'éviter toute contamination.

Bonne culture.

vendredi 3 juillet 2009

Une recette de Catherine : Côtelettes de porc BBQ, chèvre et Piment d'Espelette de Sainte-Béatrix

Dernièrement, j’ai pêché au marché une petite fiole du Piment de style Espelette de Sainte-Béatrix. Quel bon achat! Ce piment est présenté en flocons, et non en poudre. Sur la langue, une pointe de sucre, puis une puissance assurée. C’est un produit tout en finesse. À l’oeil comme au goût, on sent qu’il a été élaboré avec soin et qualité. Que faire de cette fiole maintenant? Mais tout! J’ai d’abord commencé par faire des calmars frits (accompagné d’une mayonnaise au piment d’Espelette, bien sûr), puis ces divines côtelettes de porc BBQ au chèvre frais, au zeste d’orange... et au piment d’Espelette de Sainte-Béatrix.

La recette aux Obsessions gourmandes

Une recette de Martine : Saumon gravlax au Piment de Sainte-Béatrix

Dans cette recette, j’ai trouvé un grand avantage à la texture de flocons choisie par les producteurs du Sainte-Béatrix : contrairement à un piment réduit en poudre (la forme sous laquelle on achète couramment l’Espelette, qui remplace avantageusement le poivre pour mettre du piquant dans les recettes), les flocons se réhydratent dans les plats. Lorsqu’on a le bonheur d’en croquer un morceau, on a en bouche une saveur évoquant celle du piment bien mûr! C’est particulièrement notable lorsqu’il macère, comme c’est le cas dans une recette de gravlax.

La recette aux Banlieusardises

Les Jardins du Grand-Portage : 30 ans!

Chapeau aux jardiniers. « En mai 1980, Yves Gagnon et Diane Mackay plantaient leurs premiers arbres et aménageaient leur premier jardin écologique sur un plateau sableux du piedmont lanaudois. Au fil du temps, ils y ont aménagé de vastes jardins de légumes et d’herbes biologiques, des jardins aquatiques et des jardins anglais, un verger domestique et un réseau de sentiers forestiers créant ainsi les Jardins du Grand-Portage. Ces dernières années, les jardiniers ont donné une touche orientale aux jardins : teintes sobres, aménagements dépouillés, lignes épurées. L’ambiance convie à une plus grande simplicité dans le mode de vie. Elle suggère une austérité paisible. Qui prend le temps de circuler dans les sentiers étroits sera séduit par la beauté tranquille des lieux. Assis au jardin zen sur le vieux banc de bois, la frontière entre les diverses composantes du jardin semblent s’estomper. Le visiteur fait alors étrangement partie de toute chose. »

À signaler, les formations données aux Jardins : 11 juillet, le jardinage écologique, par Yves Gagnon; le 18 juillet, les plantes médicinales, récolte et transformation par Diane Mackay (sera aussi reprise le 19 septembre). Tous les détails sur le site des Jardins du Grand-Portage.

La Montreal Tasty

Bien que le piment domine largement l’espace disponible dans la serre, il y a toujours place pour quelques petits extras de solanacées. Cette année, le choix s’est porté sur un cultivar de tomate patrimoniale, la Montreal Tasty (photo : fin juin). On peut trouver des semences chez les semenciers spécialisés. On a intérêt à le soutenir à l’aide d’un tuteur, d’une cage ou d’un système d’accrochage vertical en raison du poids des fruits (plant indéterminé). J’ai vu certains spécimens dépasser les 400 grammes. En pollinisation libre, sa largeur tout comme sa hauteur varient de 45 à 90 cm, et le plant atteint la maturité entre 70 et 80 jours.

Si certains soutiennent que les cultivars indéterminés produisent des fruits moins savoureux, ce n’est certainement pas le cas de la Montreal Tasty. Elle donne de grosses tomates charnues (photo : août 2007), très goûteuses et côtelées, à haute teneur en sucres et de belle acidité qui s’apprêtent aussi bien en salade, en sandwich, que farcies/gratinées ou en sauce. Côté pratique, on la dit résistante à la verticilliose (maladie fongique qui s’attaque d’abord aux feuilles du bas).

mercredi 24 juin 2009

Piment de Sainte-Béatrix

C'est un piment chaud, relevé, mais tout en finesse. Ce piment se reconnaît par l'équilibre entre son piquant et son fruité. Le fait que le piquant ne prenne pas le dessus sur l'arôme en fait un piment recherché pour sa saveur. Il se prête tant aux poissons qu'aux viandes, s'utilise aussi dans les marinades, les vinaigrettes, les sauces et les potages, et se marie très bien avec les fromages.

Le piment de Sainte-Béatrix est un piment de type « espelette » (cultivar Gorria) cultivé à Sainte-Béatrix (Lanaudière, Québec) à partir de semences certifiées biologiques. Aucun produit de synthèse, engrais ou amendement, n'est utilisé pour sa culture. Les piments sont cueillis, tranchés en morceaux puis séchés à faible température avant d'être réduits en flocons et emballés hermétiquement.

Plus que la poudre, la texture en flocons favorise la conservation de l’arôme et de la saveur et la dispersion du goût, tant dans les plats cuisinés que frais. Pour les plats cuisinés, il est généralement ajouté aux derniers moments de la cuisson pour que la chaleur n'altère pas son goût et ne laisse que l’effet piquant.

Lancé sur le marché à l'automne 2008, les producteurs en sont à leur deuxième saison.